1. |
Ce n'est pas un choix
05:07
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Regarder vers les cieux
Les larmes aux yeux, coup de bleu
S’abîmer seule à l’ennui
S’abandonner, la nuit
Oublier de parler
Contrecarrer contester
Refermer la porte de son coeur
Anticiper les peurs
Ce n’est pas un choix
Egarer sa vie quand on perd l’envie
Une paralysie une anesthésie
Un nuage de bleu, un voile dans les yeux
Amours dévoyées, amours naufragées
Visiter les ruines du passé
Oublier, ou lécher ses plaies
Rester là, maladroite
Ou partir, délicate
Dans les ombres scélérates
Ce n’est pas un choix
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2. |
Ainsi parla la Duclos
04:02
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(bourreau)
Que la terreur d’un innocent
Porte ravissement !
(victime)
Je scande ton nom, Liberté chérie
J’efface les contours de la nuit
(bourreau)
Je jouis de tes peurs
(victime)
J’ai lu dans ses yeux le désir de sang
La vésanie d’un esprit sénescent
Ô Esprit de miséricorde
Libère mes pauvres chairs de ces cordes
(bourreau)
Je me nourris de ta souffrance
Ton affliction est ma jouissance
Pleure, ma petite chienne
(la Duclos)
Comment est-il, messieurs, qu'il y ait des gens dans le monde à qui le libertinage ait tellement engourdi le coeur, tellement abruti tous les sentiments d'honneur et de délicatesse, que l'on les voie se plaire et s'amuser uniquement de ce qui les dégrade et les avilit? On dirait que leur jouissance ne se trouve qu'au sein de l'opprobre, qu'elle ne peut exister pour eux que dans ce qui les rapproche du déshonneur et de l'infamie.
J'ai connu un homme dont la passion consistait à entendre les enfants pousser de grands cris. Il lui fallait une mère qui eût un enfant de trois ou quatre ans au plus; il exigeait que cette mère battît rudement cet enfant devant lui, et quand la petite créature, irritée par ce traitement, commençait à pousser de grands cris, il fallait que la mère s'emparât du vit du paillard et le branlât fortement vis-à-vis de l'enfant, au nez duquel il déchargeait, dès qu'il le voyait bien en pleurs.
(victime)
Pourquoi Seigneur m’infliger ces peines ?
(bourreau)
Elle lâche prise face à la douleur
Et s’abandonne au bonheur
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3. |
Une nuit d'orage
05:25
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J’écoute l’orage,
J’écoute la pluie
Une bourrasque
File dans la nuit
L’odeur de la terre
Humide et des fleurs
Réveille les souvenirs
D’une époque bien meilleure
Transgression, perception, déception, résurrection
Transgression, perception, déception, résurrection
écoutée, décidée, libérée, ressuscitée
Morceau par morceau, lambeau par lambeau
J’arrache ma seconde peau, elle me gênait bien trop
J'avance, révélée
Ressuscitée
Face à l’ignorance,
Face à la malveillance
J’affronte un monde hostile
De barbarie virile
La fleur à mon fusil :
C’est une belle-de-nuit
Dans la tourmente,
Dans le tourbillon,
L’émancipation de l’âme
Sans la prétention
D'être comme ces femmes
Qui se définissent
Par leur matrice
Sous la pluie
Dans ma nuit
Je souris
A ma vie
La nuit d’orage a précédé
La conquête de mon identité
Le monde d’avant s’est abîmé
J’ai hérité du monde d’après
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4. |
Mater, ades, florum
05:19
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Sur ce capiton ma tête on a posé.
Ma toge de laine comme une caresse,
Un aiguillon brûlant est venu se coller
Contre ma peau de prime jeunesse
J'ai senti leur désir, frissonnant sous leurs doigts.
Un feu s'en est venu, trahissant mon émoi;
Inondant ma stola j'ai joui une première fois.
Mater, ades, florum, ludis celebranda iocosis
Deglubo, fello, molor per utramque cavernam
Verum a te metuo tuoque pene
Deglubo, fello, molor per utramque cavernam
Fututa sum hic ! Fututa sum hic !
Evohé! cortège sacré
Evohé! pies sacrifiées
Evohé! saoule et souillée
Deglubo, fello, molor per utramque cavernam
Verum a te metuo tuoque pene
Deglubo, fello, molor per utramque cavernam
Fututa sum hic ! Fututa sum hic !
Deus Priapo mentulatior non est
Evohé! cortège sacré
Evohé! pies sacrifiées
Evohé! saoule et souillée
Mater, ades, florum, ludis celebranda iocosis
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5. |
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(Samples : Simone de Beauvoir)
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6. |
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Lyrics : Ursula K. Le Guin
"What do you call it, this world, in your language?"
"Gethen"
"You gave it no name of your own?"
"Yes, the First Investigators did. They called it Winter."
There is no division of humanity into strong and weak halves, protective/protected, dominant/submissive, owner/chattel, active/passive.
In fact the whole tendency to dualism that pervades human thinking may be found to be lessened, or changed, on Winter.
Did they consider war to be a vast Rape, and therefore in their experiment eliminate the masculinity that rapes and the femininity that is raped? God knows.
Light is the left hand of darkness
and darkness the right hand of light.
Two are one, life and death, lying
together like lovers in kemmer,
like hands joined together,
like the end and the way.
I suppose the most important thing (the heaviest single factor) in one's life, is whether one's born male or female. In most societies it determines one's expectations, activities, outlook, ethics, manners—almost everything. Vocabulary. Semiotic usages. Clothing. Even food. Women... women tend to eat less... It's extremely hard to separate the innate differences from the learned ones. Even where women participate equally with men in the society, they still after all do all the childbearing, and so most of the child-rearing..."
"Equality is not the general rule, then? Are they mentally inferior?"
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7. |
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J’me rappelle Verdun et ses cicatrices
Pointées du doigt par mon institutrice
On avait dit la der des der, putain
Mais à chaque fois c’est l’même refrain
Y’aura toujours un trouduc
Prêt à buter un archiduc
J’ai la rage, c’est reparti pour un tour
Je me rappelle Oradour et le maquis
Les lambeaux de chair noircis
Que seuls les corbeaux glanent
Sturmbannführer Adolf Diekmann
Ton blase sonne comme une notice
Pour tous les fafs finis à la pisse
J’ai la rage, c’est reparti pour un tour
Je me rappelle Hiroshima et Nagasaki
Les lambeaux de chair noircis
Ça vous rappelle un truc ? Moi aussi:
Un autre record de barbarie
Le programme : dollars contre obus
Et l’oncle Sam vient prélever son dû
J’ai la rage, c’est reparti pour un tour
J’pourrais enchaîner comme ça jusqu'à la nausée
Mais j’ai déjà vomi merci, en allumant par erreur la télé
Y’avait un charchabil qui m’insultait, moi et mes adelphes LGBT
J’en ai rien à foutre, mon arc-en-ciel, je l‘arbore avec fierté
J’me tiens debout dans la vallée de la Géhenne
Là où ça grouille de patchs KPN et de gay haine
On s’noie dans la puff et les veines qu’on taille
On s’noie dans les rêves et la douleur qu’on braille
J’ai trop de respect pour les putes pour dire que la vie en est une
Mais quand même… Life's a bitch and then you die
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8. |
Renoncement du cœur
16:26
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(Samples : Louis-Ferdinand Céline)
Amours contrariées sous un feu continu
De désillusions grises comme cendre,
Amertume consommée et mise à nu;
La déception seule, froide à pierre fendre.
Les souvenirs passent et s'effacent,
Lambeaux d'une histoire jouée encore et encore
Témoins impuissants d'un monde dégueulasse;
Aucune récompense, aucun réconfort.
Passions assassinées, euphorie à zéro,
Apathie dans les grandes largeurs,
Pas besoin de faire un tableau
Acatalepsie, renoncement du cœur.
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9. |
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De sombres océans de larmes s’écoulent dans nos misérables contorsions, crachats de l’amour gisant à nos pieds.
Incapables d’explorer la sainteté profonde de la douleur fantasmée.
Prétendant au bonheur dans nos lamentables désirs de divine providence.
Mais nous avons perdu de vue l’essentiel, rejeté la prospérité et plongé nous-même le couteau de l’angoisse dans notre cœur.
Pitoyables leurres d’affection, la divinité nous échappe de par nos imperfections.
Tout amour est brisé, désabusé dans sa dévotion, le corbillard de l’égoïsme a tout emporté.
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Profundae Libidines Paris, France
🏳️⚧️ Profundae Libidines is a French black metal project started in 2009.
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